visuel Institut de France

Décès de Léonard Gianadda

Le secrétaire perpétuel, Laurent Petitgirard, et les membres et correspondants de l’Académie des beaux-arts ont la grande tristesse de faire part du décès de leur confrère Léonard Gianadda, survenu le 3 décembre 2023 à l'âge de 88 ans.

Il avait été élu membre associé étranger de l'Académie des beaux-arts le 27 juin 2001 au fauteuil de Federico Zeri. Il avait été auparavant correspondant de l’Académie depuis le 9 juin 1993.

Léonard Gianadda
© Brigitte Eymann


Né le 23 août 1935 à Martigny en Suisse, Léonard Gianadda découvre l’Italie en 1950. Ce premier voyage est pour lui une révélation, à l’origine de sa passion pour les arts. Après des études classiques au collège de Saint-Maurice, il entre à l’École polytechnique fédérale de Lausanne où il obtient en 1960 un diplôme d’ingénieur civil. Sa double formation, à la fois littéraire et scientifique marque la vocation de cet esthète, constructeur et mécène, connu pour ses multiples actions en faveur des arts. On peut citer à titre d’exemple, la restauration de quelque 3 000 estampes du Fonds Jacques Doucet à l’Institut d’art et d’archéologie de Paris, le sauvetage du Théâtre juif de Chagall de Moscou, et surtout la création de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny (Suisse), lieu unique en Europe. C’est le 24 février 1977, après en avoir établi les plans, que Léonard Gianadda signe l’acte constitutif de la fondation qu’il dédie à son frère prématurément disparu. Il crée ainsi un lieu constant d’effervescence artistique et incontournable de la vie culturelle suisse. Il a été membre de la Commission des acquisitions du Musée d’Orsay de 2004 à 2010, ainsi que de la Commission des acquisitions du Musée Rodin de 2006 à 2012.

Depuis 2010, le Prix de la Fondation Pierre Gianadda - Académie des beaux-arts, qu’il avait créé en mémoire de son frère Pierre (1938-1976), récompense chaque année un sculpteur pour l’ensemble de son œuvre. Doté de 5 000 euros, ce prix est ouvert à toutes les formes d’expression sculpturale.

Le parc de sa Fondation de Martigny accueille notamment des œuvres de membres disparus de l’Académie des beaux-arts : Henri Etienne-Martin, Antoine Poncet et Antoni Tàpies.

Le 23 août 2019, Léonard Gianadda avait créé la Fondation Léonard Gianadda – Mécénat, dont le but est de poursuivre les actions de mécénat prodiguées tout au long de sa vie.