Ousmane Sow

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Dakar
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Né à Dakar en 1935, Ousmane Sow sculpte depuis sa plus petite enfance. En 1957, au décès de son père, il part pour Paris où il vit de petits métiers ; il y passe le concours d’infirmier puis entre à l‘école de kinésithérapie de Boris Dolto, personnage qui marquera fortement sa personnalité.

Après l’indépendance de 1960, Ousmane Sow retourne dans son pays, devenu la République du Sénégal, dont le président est alors Léopold Sédar Senghor, et opte pour la nationalité sénégalaise.

De retour en France en 1968, il travaille à Fontenay-sous-bois, Montreuil, Paris, dans des cabinets qui lui servent aussi de studios de cinéma où il réalise des courts-métrages mettant en scène de petites sculptures animées ; il transforme ses appartements successifs en ateliers de sculpture, détruisant ou abandonnant derrière lui les œuvres qu’il crée.

En 1980, il décide de rentrer définitivement au Sénégal et ouvre un cabinet médical privé. C’est là, dans son pays, que naissent ses premières grandes sculptures représentant les Nouba du Sud Soudan.

Révélé en 1987 au Centre Culturel Français de Dakar, où il présente sa première série sur les lutteurs Nouba, l’artiste expose six ans plus tard, en 1993, à la Dokumenta de Kassel en Allemagne, puis, en 1995, au Palazzo Grassi, à l’occasion du centenaire de la Biennale de Venise, expositions qui signent sa consécration.

S’attachant à représenter l’homme, il travaille par séries et s’intéresse aux ethnies d’Afrique (Nouba, Masaï, Zoulou et Peul), puis d’Amérique en représentant, en 1999, « La bataille de Little Big Horn», une série au souffle épique composée de onze chevaux et vingt-quatre personnages.

La même année, sur le Pont des Arts à Paris, une rétrospective de son œuvre réunissant les séries africaines et « La bataille de Little Big Horn » attire plus de trois millions de visiteurs.

L’œuvre d’Ousmane Sow a été exposée par la suite dans plus d’une vingtaine de lieux, dont le Whitney Museum à New York.

En 2001, il confie aux Fonderies de Coubertin la réalisation de ses premiers bronzes à partir de ses originaux. Plus de quarante grands et petits bronzes ont depuis vu le jour.

Profondément enracinée dans la terre africaine et éminemment universelle, célébration magistrale du corps et méditation sur la vie humaine, son œuvre est volontairement figurative.

Ainsi en témoignent ses sculptures en bronze installées dans les villes d’Angers, Besançon ou Genève, représentant « L’Immigré », « L’homme et l’enfant », ou encore « Victor Hugo », réalisée à la demande de Médecins du Monde pour la journée du refus de la misère.

Commandeur de la Légion d'Honneur
Chevalier des Arts et Lettres