Maurice Béjart

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Béjart Maurice

Ayant acquis l’essentiel de sa formation auprès de Mesdames Egorova et Roussane et de Léo Staats, Maurice Béjart, fils du philosophe Gaston Berger, débute sa carrière de danseur avec Solange Schwarz, Etoile de l’Opéra de Paris, avant de rejoindre l’International Ballet de Londres, où il danse tous les grands rôles du répertoire.

C’est en 1952, à l’occasion d’un contrat pour un film suédois, qu’il règle sa première grande chorégraphie sur L’Oiseau de Feu de Stravinsky avec la compagnie de Birgitt Cullberg de Stockholm où il complète sa formation "moderne".

Il crée, en 1954, le "Ballet de l’Etoile" qui deviendra le "Ballet-Théâtre de Paris" en 1957, puis il fonde, trois ans plus tard, le célèbre "Ballet du XXe siècle" qui sillonnera le monde entier en présentant d’importantes créations telles le Boléro (1961), la IXe Symphonie (1964), la Messe pour le Temps présent (1967)…

La rencontre de Maurice Béjart avec trois grands compositeurs contemporains lui permet d’enrichir le répertoire chorégraphique : avec Karleinz Stockhausen, Stimmung (1972) ; avec Luciano Berio, I trionfi del Petrarca (1974) ; avec Pierre Boulez, Le Marteau sans Maître (1973), Pli selon Pli (1975).

Il fonde, en 1970, l’Ecole Mudra à Bruxelles, puis à Dakar, en 1977.

Simultanément, il entreprend des études musicales et philosophiques sur différentes traditions extra-européennes qui donneront naissance à de nombreux ballets.

En 1987, le "Ballet du XXe siècle" devient le "Béjart Ballet Lausanne". Il met en scène pièces de théâtre, opéras, entreprend des réalisations de films et publie plusieurs livres (roman, souvenirs, journal intime…). De plus, il écrit et met en scène trois pièces de théâtre : La Reine VerteCasta Diva et A-6-Roc.

Elevé à l’Ordre du Soleil Levant (1986) par l’Empereur Hirohito, nommé Grand Officier de la Couronne (1988) par le Roi Baudouin de Belgique, la Japan Art Association lui décerne, en 1993, le Praemium Imperiale qui récompense, chaque année, cinq artistes de renommée internationale. Enfin, l’Association allemande des professionnels de la Danse lui a attribué son Prix 1994 pour sa "contribution exceptionnelle à l’évolution de cet art au cours de ce siècle".

Grand Prix national de la Musique (1970),
Prix Érasme de la Danse (1974),
Grand Prix de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (S.A.CD) à Dakar (1980),
Praemium Imperial décerné par la Japan Art Association (1993),
Prix de l'Association des Professionnels de la Danse, Allemagne (1994).

Commandeur des Arts et Lettres

Epee de Maurice Béjart
Œuvres

Principales créations

- 1950. L'Oiseau de feu (I).
- 1953. Les sept tentations du Diable
- 1954. La Mégère apprivoisée
- 1955. La Belle au boa ; Symphonie pour un homme seul ; Brève rencontre
- 1956. Haut voltage ; Prométhée (I) ; C.Y.S.P
- 1957. Sonate à trois, d'après Huis clos de Sartre. 
- 1958. Orphée ; Juliette
- 1959. Pulcinella (II) ; Le Sacre du Printemps.
- 1960. Premier Amour
- 1961. Boléro ; Les sept péchés capitaux ; Soirée Dali/Scarlatti ; Les contes d'Hoffmann, opéra. 
- 1962. Le voyage, d'après Le Livre des morts tibétain
- 1963. La Reine verte, spectacle total, texte de Béjart. 
- 1964. La Damnation de Faust, opéra. 
- 1965. Les Oiseaux, comédie musicale. 
- 1966. L'histoire du soldat ; Roméo et Juliette, opéra. 
- 1967. La tentation de Saint-Antoine, d'après Flaubert ; Messe pour le temps présent
- 1968. Le Voyage (II) ; Le Danseur, film de télévision. 
- 1969. Actus tragicus
- 1970. L'oiseau de feu (II). 
- 1971. Nijinski, clown de Dieu.
- 1972. Stimmung
- 1973. Le marteau sans maître.
- 1974. I trionfi del Petrarca
- 1975. Acqua alta ; Pli selon pli ; Notre Faust
- 1976-1977. Héliogabale ou l'anarchiste couronné.
- 1977. Petrouchka
- 1978. Ce que la mort me dit.. 
- 1979. Life ; Méphisto valse
- 1980. Don Giovanni, opéra ; Eros Thanatos
- 1981. Les Chaises (I), d'après Ionesco. 
- 1982. Thalassa ; Mare nostrum ; Petrouchka (II) ; Salomé, opéra. 
- 1983. Messe pour le temps futur
- 1984. La Luna. Dyonisos ; Cinq nô modernes
- 1985. La chauve-souris, opérette. 
- 1986. Kabuki ; Malraux ou la Métamorphose des dieux. 
- 1987. Prélude à l'après-midi d'un faune
- 1988. L'impromptu de Hambourg, d'après Ionesco.
- 1989. 1789 et nous
- 1990. Ring um den Ring.
- 1991. La mort subite ; Paradoxe sur le comédien, film de télévision. 
-1992. Le mandarin merveilleux
- 1993. Sissi, l'Impératrice anarchiste
- 1994. La Voce ; King Lear ; Prospero
- 1995. Shéhérazade.


Principales publications

- 1963. Mathilde
- 1974. L'Autre chant de la danse
- 1979. Un instant dans la vie d'autrui
- 1991. La mort subite ; Journal intime
- 1994. Le ballet des mots.

 

Biographie et bibliographie

A la recherche de Béjart, par R. Stengele, Bruxelles, 1966. 
Béjart, par A. Livio, Lausanne, 1970. 
Une journée avec Béjart, par M. Aranias, Paris, 1970. 
Jorge Donn danse Béjart, par F. Ferran, Paris, 1977. 
Béjart chorégraphe sans frontière, par J.-P. Lavole, in Danse Paris, n° 2, février 1979. 
Béjart au travail, par S. de Mussac, Paris, 1984.
Maurice Béjart, par G. Mannoni, Paris, 1985. 
Béjart le tournant, par Y. Muriset et J.-P. Pastori, Paris, 1987.
Maurice Béjart, par M.-F. Christout, Paris-Sorbonne, 1988. 
Cap Rudra, entretien de Maurice Béjart avec Jean-Pierre Pastori, Lausanne, 1992.
The International Who's who 1993-1994, Londres, 1993.