Frédéric Verrières

Prix de commande de la Fondation Simone et Cino Del Duca 2017

Chaque année depuis 1995, la Fondation Simone et Cino Del Duca, sur proposition de l’Académie des beaux-arts, récompense des artistes confirmés en décernant trois prix de consécration à un peintre, un sculpteur et un compositeur pour l’ensemble de leur œuvre.

Depuis 2014, un Grand Prix artistique de dimension internationale, d’un montant de 100 000 euros, est alternativement remis en peinture, sculpture ou composition musicale ainsi que deux prix de confirmation de 25 000 euros chacun décernés dans les disciplines non attributaires du Grand Prix. En musique, le prix est partagé entre un prix de commande (15 000 €) et un prix d’interprétation (10 000 €).
Sous l’égide de l’Institut de France depuis janvier 2005, la Fondation poursuit fidèlement l’action de Simone Del Duca, correspondant de l’Académie des beaux-arts décédée en 2004, en conduisant d’importantes actions de mécénat dans le domaine des arts, des sciences et des lettres.

 

En 2017, le Grand Prix artistique a été décerné au peintre Jean-Michel Alberola, le prix de confirmation au sculpteur Jephan de Villiers, le Prix de commande au compositeur Frédéric Verrières et le prix d'interprétation à la violoncelliste Emmanuelle Bertrand.

 


Frédéric VerrièresNé en Belgique en 1968, Frédéric Verrières apprend la musique d’oreille et étudie le piano au Conservatoire Royal de Bruxelles avant d'intégrer le Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans les classes de Marc-André Dalbavie, Gérard Grisey, Michaël Levinas, François Théberge et Gabriel Yared. En 1997, il obtient un premier prix de composition à l'unanimité et suit deux ans plus tard le Cursus de composition et d'informatique musicale de l'Ircam. Il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome en 2001.
Il écrit de la musique instrumentale, et compose pour le cinéma, le théâtre et l’opéra.
Sa musique est étroitement liée aux œuvres du répertoire musical universel, avec lesquelles il tisse des liens paradoxaux : il rencontre la musique de Bach, Debussy, Puccini, Coltrane, Ellington, le flamenco, le folklore des Balkans ou de Centrafrique la Chanson française, l’électro et s’associe librement à ces différents styles.
Son travail de création apparaît, dit-il, « par le prisme d’un genre préexistant qu’il utilise comme point de départ pour composer des fantasmagories musicales et créer une nouvelle œuvre. Comme dans un théâtre d’ombres portées, l’image première, la forme et le style du modèle se mettent à trembler entre reconnaissance et transgression. »
Il a été récompensé par la SACEM en 2000 avec le Prix de la meilleure création contemporaine, par la SACD en 2003 avec le prix « Nouveau Talent Musique ». Son opéra The Second Woman, mis en scène par Guillaume Vincent et créé au Théâtre des Bouffes du Nord en 2011 a reçu le prix de la « Meilleure création musicale d’un compositeur français » par le Syndicat Professionnel de la Critique de Théâtre, Musique et Danse.

 

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