Elisabeth Ballet, Travelling, crédit Vincent Monthiers

Prix de confirmation de la Fondation Simone et Cino Del Duca 2022

Créée en 1975 et présidée par Simone Del Duca, correspondante de l’Académie des beaux-arts jusqu’à sa mort en 2004, la Fondation Simone et Cino Del Duca est abritée à l’Institut de France depuis 2005. Simone Del Duca a confié à l’Institut le soin de poursuivre son oeuvre en France et à l’étranger, dans le domaine des arts, des lettres et des sciences par le moyen de subventions, de prix et d’aides attribués chaque année.

Les Prix de confirmation de la Fondation Simone et Cino Del Duca - Institut de France, dotés de 25 000 euros, récompensent des artistes plasticiens européens. Les prix de confirmation sont remis dans les deux disciplines non concernées par le Grand prix de l’année.
Cette année, le Prix de confirmation en sculpture, sur proposition de l'Académie des beaux-arts, est décecrné à Elisabeth Ballet.

 


Elisabeth Ballet

Née en 1957 à Cherbourg, Elisabeth Ballet vit et travaille à Paris. Diplômée en 1981 de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, elle est pensionnaire à la Villa Médicis de 1984 à 1985. Cette même année a lieu sa première exposition personnelle. En 1988, elle expose à la 43e édition de la Biennale de Venise et en 1989, elle devient pensionnaire à la Villa Médicis hors les murs à New-York. Elisabeth Ballet engage son travail sur les questions du déplacement dans l’espace. Pour ce faire, elle emploie une grande variété de matériaux, allant des plus fragiles (papier, carton, plâtre, caoutchouc) aux plus résistants (bois, pierre, mosaïque, métaux).

Son oeuvre, caractérisée par une grande rigueur formelle, s’inscrit notamment dans l’espace naturel. En 1993, elle conçoit la sculpture Trait pour trait, réalisée en acier inoxydable, pour le parc des scuptures du Domaine de Kerguéhennec.

Le travail d’Elisabeth Ballet s’inscrit également dans l’espace urbain avec l’installation d’oeuvres pérennes (Travelling, sculpture de lettres métalliques en acier inox qui forment la phrase latine « solitaire, soigne-toi par la poésie, compose et recompose tes chants » pour le tramway de Bordeaux (2003) ou encore Sortilèges, lettres d’acier reliant les 4 bâtiments du campus Tertre à l’Université de Nantes, inscrivant une citation d’Arthur Rimbaud (2019).

De grandes rétrospectives de son travail ont été organisées dans de nombreuses institutions culturelles européennes (Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Centre Pompidou, Carré d’Art à Nîmes, Musée MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, Centre culturel français de Milan, Kunsthalle Göppingen et le museum Folkwang Essen en Allemagne). Son travail est représenté dans de nombreuses collections publiques.

Je m’intéresse à la combinaison de l’abstraction et du sujet pris dans le réel. À partir de ma perception de l’espace, je définis un programme qui règle mes envies et ma manière de travailler. J’engage mon travail sur les questions du déplacement dans l’espace, sur l’articulation du dehors et du dedans, des mots aux choses, du dessin vers la sculpture, du mur vers le centre, du plan vers le volume et plus généralement d’une œuvre vers l’autre.

Elisabeth Ballet, "Travelling", crédit Vincent Monthiers
Elisabeth Ballet, Travelling, acier, peinture réfléchissante, Carrefour Unitec à Pessac, 2003 © Adagp, Paris. Crédit photographique : Vincent Monthiers

 

Pow Wow, Elisabeth Ballet
TEUPT (Tout En Un Plus Trois), Exposition monographique au MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2018 © Adagp, Paris. Crédit photographique : Marc Domage

 

TEUPT (Tout En Un Plus Trois), Elisabeth Ballet
Pow Wow, acier inoxydable. Parc de sculptures, Samsara, Roussillon © Adagp, Paris. Crédit photographique : Tim Perceval

 

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