Elisabeth Ballet, Travelling, crédit Vincent Monthiers

Elisabeth Ballet et Julien des Monstiers, lauréats des Prix de confirmation de la Fondation Simone et Cino Del Duca

Créée en 1975 et présidée par Simone Del Duca, correspondante de l’Académie des beaux-arts jusqu’à sa mort en 2004, la Fondation Simone et Cino Del Duca est abritée à l’Institut de France depuis 2005. Simone Del Duca a confié à l’Institut le soin de poursuivre son oeuvre en France et à l’étranger, dans le domaine des arts, des lettres et des sciences par le moyen de subventions, de prix et d’aides attribués chaque année.

Les Prix de confirmation de la Fondation Simone et Cino Del Duca - Institut de France, dotés de 25 000 euros, récompensent des artistes plasticiens européens. Les prix de confirmation sont remis dans les deux disciplines non concernées par le Grand prix de l’année (attribué cette année au compositeur George Benjamin). Cette année, ces prix ont été remis, sur proposition de l’Académie des beaux-arts, à Elisabeth Ballet pour le Prix de confirmation en Sculpture et Julien des Monstiers pour le Prix de confirmation en Peinture

 

 

Elisabeth Ballet

Née en 1957 à Cherbourg, Elisabeth Ballet vit et travaille à Paris. Diplômée en 1981 de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, elle est pensionnaire à la Villa Médicis de 1984 à 1985. Cette même année a lieu sa première exposition personnelle. En 1988, elle expose à la 43e édition de la Biennale de Venise et en 1989, elle devient pensionnaire à la Villa Médicis hors les murs à New-York. Elisabeth Ballet engage son travail sur les questions du déplacement dans l’espace. Pour ce faire, elle emploie une grande variété de matériaux, allant des plus fragiles (papier, carton, plâtre, caoutchouc) aux plus résistants (bois, pierre, mosaïque, métaux).

Son oeuvre, caractérisée par une grande rigueur formelle, s’inscrit notamment dans l’espace naturel. En 1993, elle conçoit la sculpture Trait pour trait, réalisée en acier inoxydable, pour le parc des scuptures du Domaine de Kerguéhennec.

Le travail d’Elisabeth Ballet s’inscrit également dans l’espace urbain avec l’installation d’oeuvres pérennes (Travelling, sculpture de lettres métalliques en acier inox qui forment la phrase latine « solitaire, soigne-toi par la poésie, compose et recompose tes chants » pour le tramway de Bordeaux (2003) ou encore Sortilèges, lettres d’acier reliant les 4 bâtiments du campus Tertre à l’Université de Nantes, inscrivant une citation d’Arthur Rimbaud (2019).

De grandes rétrospectives de son travail ont été organisées dans de nombreuses institutions culturelles européennes (Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Centre Pompidou, Carré d’Art à Nîmes, Musée MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, Centre culturel français de Milan, Kunsthalle Göppingen et le museum Folkwang Essen en Allemagne). Son travail est représenté dans de nombreuses collections publiques.

Elisabeth Ballet, "Travelling", crédit Vincent Monthiers
Elisabeth Ballet, Travelling, acier, peinture réfléchissante, Carrefour Unitec à Pessac, 2003 © Adagp, Paris. Crédit photographique : Vincent Monthiers

 

Elisabeth Ballet, "Sortileges", crédit Fanny Tichet
Elisabeth Ballet, Sortilèges, 1% artistique de l’Université de Nantes (Campus du Tertre), Acier, 2019
© Adagp, Paris. Crédit photographique : Fanny Tichet

 

 

Juliens des Monstiers

Né en 1983, Julien des Monstiers sort diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris (atelier Jean-Michel Alberola) en 2008. Originaire de Limoges, il vit et travaille à Paris. En 2009, il présente sa première exposition personnelle, à la Galerie Isabelle Gounod. Dans son oeuvre, Julien des Monstiers expérimente les limites de la peinture, jouant avec la profondeur, les surfaces, les couleurs, les textures et les plis et repoussant les frontières entre beaux-arts et arts appliqués. Julien des Monstiers travaille ses tableaux avec la technique du report : il peint ses dessins sur un calque puis reporte, par pression, la peinture encore fraîche sur ses toiles. Ensuite, l’artiste griffe et creuse la matière créant un enchevêtrement d’images et de reliefs.

Julien des Monstiers aime multiplier les sujets, alternant les motifs abstraits avec des références aux peintres historiques (peinture Loup d’après Jean-Baptiste Oudry). Son travail a été présenté dans plusieurs expositions dans des galeries et musées en France (Palais de Tokyo à Paris, Galerie Christophe Gaillard, Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne) et à l’étranger (Suisse, États-Unis, Singapour). Il est lauréat du Prix Marin en 2015 et du Prix Pierre Cardin - Académie des beaux-arts en 2019.

Il est aujourd’hui représenté par la galerie Christophe Gaillard (Paris IIIe).

Julien des Monstiers, Sans titre © Rebecca Fanuele
Julien des Monstiers, Sans titre, huile sur toile, 244x366 cm, 2018, Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard © Tous droits réservés à l’artiste © Photo : Rebecca Fanuele

 

Juliens des Monstiers, "Fantôme III" © Rebecca Fanuele
Julien des Monstiers, Fantôme III, huile sur toile, 230x170x5 cm, 2020, Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard © Tous droits réservés à l’artiste
© Photo : Rebecca Fanuele