Pascale Marthine Tayou

Pascale Marthine Tayou lauréat du Grand Prix de l’Académie des beaux-arts en sculpture 2025

Sur proposition de sa section de sculpture, l’Académie des beaux-arts a attribué, pour l’année 2025, le Grand Prix de l’Académie des beaux-arts en sculpture à Pascale Marthine Tayou.

Ce Grand Prix lui sera remis lors d’une cérémonie solennelle à l’Académie des beaux-arts, sous la Coupole du Palais de l’Institut de France, le mercredi 28 janvier 2026 à 18 heures 30.

 

 

Né à Nkongsamba, au Cameroun, en 1966, Pascale Marthine Tayou vit et travaille entre Gand, en Belgique, et Yaoundé, au Cameroun. Sa pratique se caractérise par sa variabilité, refusant de se cantonner à un médium ou à un thème unique. Artiste autodidacte, voyageur infatigable, Pascale Marthine Tayou est un sculpteur des identités en mouvement. Ses créations, en apparence légères, interrogent les tensions entre l’individu et le collectif, entre la mémoire ancestrale et les mutations contemporaines. Profondément humaniste, son oeuvre vise à rassembler les êtres humains au-delà de leurs différences, mettant en scène l’image de l’homme qui se déplace à travers le monde et qui explore la question du village global. C’est dans ce contexte qu’il aborde ses origines africaines et les questionnements qu’elles engendrent.

Dès le début de sa carrière, Pascale Marthine Tayou a ajouté un « e » à son prénom et à son nom de famille, leur donnant ainsi une terminaison féminine et s’éloignant de l’autorité artistique patriarcale et des rôles genrés. Il en va de même pour toute tentative de réduire son travail à une origine géographique ou culturelle spécifique : son oeuvre est délibérément mobile, insaisissable, hétérogène.

Depuis le début des années 1990, et notamment sa participation à la Documenta 11 (2002) à Kassel ainsi qu’à la Biennale de Venise (2005 et 2009), Pascale Marthine Tayou jouit d’une reconnaissance internationale. Il a participé à un grand nombre d’expositions internationales et évènements artistiques comme la Triennale de Turin (2008), les Biennales de Kwangju (1997-1999), Santa Fe (1997), Sydney (1997), La Havane (1997 - 2006), Liverpool (1999), Berlin (2001), São Paulo (2002), Münster (2003), Istanbul (2003) et Lyon (2000 - 2005).

Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles parmi lesquelles : Galleria Continua / Les Moulins (Boissy-le-Châtel, France, 2025); Collection Lambert (Avignon, 2023); Mu.ZEE (Oostende, Belgique); Pearl Lam Gallery (Hong Kong, 2018); Bass Museum (Miami, États-Unis, 2017) CAC Malaga (Espagne, 2016); Serpentine Gallery (Londres, Royaume-Uni, 2015) ; Bozar (Bruxelles, Belgique, 2015), Musée de l’Homme (Paris, France, 2015); Mudam (Luxembourg, 2011); Malmö Konsthall (Malmö, Suède, 2010); S.M.A.K. (Gand, Belgique, 2004). Enfin ses oeuvres figurent dans les collections de prestigieuses institutions internationales comme le Centre Pompidou (France), le MUDAM (Luxembourg), ARKEN Museum for Moderne Kunst (Danemark), le SMAK (Belgique), Stedelijk Museum voor Actuele Kunst (Belgique), le Kunsthaus de Bregenz (Autriche), le Guggenheim Museum d’Abu Dhabi (Arabie Saudite) ou encore la Tate Modern (Royaume-Uni).

 [Photographe : Lorenzo Fiaschi Courtesy : Galleria Continua, San Gimignano / Beijing / Les Moulins / Habana et VnH Gallery]