Atelier C - Site de Montmartre

Programmes de résidences Académie des beaux-arts x Cité internationale des arts - lauréats 2025-2026

Programmes de résidences 
Académie des beaux-arts x Cité internationale des arts

L’Académie des beaux-arts et la Cité internationale des arts se sont associées, en 2021, afin de créer 3 programmes de résidences dans les domaines « Arts visuels », « Chorégraphie » et « Architecture et paysage ».

Ces programmes Académie des beaux-arts x Cité internationale des arts accueillent ainsi chaque année une dizaine d’artistes venus du monde entier pour des périodes de résidence allant de 5 à 10 mois, afin de leur permettre de développer leur travail au cœur de Paris. Ils s’inscrivent, pour l’Académie des beaux-arts, dans le projet global d’accueil d’artistes et de chercheurs en résidence qui se déploie sur plusieurs sites qu’elle possède (la Villa Dufraine à Chars, la Bibliothèque et la Villa Marmottan à Boulogne-Billancourt, et prochainement la Villa et les jardins Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat) ou dans les institutions dont elle est partenaire (la Villa Médicis à Rome, la Casa de Velázquez à Madrid, le Château de Lourmarin, etc.) Ils s’inscrivent également dans le projet global de la Cité internationale des arts qui se construit en lien étroit avec un réseau de plus de 150 partenaires français et internationaux pour l’accueil d’artistes de toutes nationalités, de toutes générations et de toutes disciplines sur ses 2 sites à Paris, dans le Marais et à Montmartre.

 

 


Présentation des artistes en résidence pour l'édition 2025-2026

Au terme d’un appel à candidatures lancé le 3 février 2025 et clos le 6 avril 2025, 466 dossiers ont été reçus par les services de l’Académie. Après examen des dossiers de candidatures, les jurys, composés des membres des sections de peinture, de gravure et dessin, de sculpture, de photographie, d’architecture et de chorégraphie de l’Académie des beaux-arts réunis en commission les 4 et 11 juin 2025, ont décidé de retenir les candidats suivants :
 

Arts visuels (site de Montmartre - résidences de 10 mois)

résidents ABA x CIA 2025-2026 - arts visuels
De gauche à droite : Kamal Aljafari, Yolanda Ceballos, Gilles Roudière, Jammie Holmes

Kamal Aljafari

Né en 1972, Kamal Aljafari est un réalisateur palestinien de films expérimentaux. Il a étudié à l’Académie des arts médiatiques de Cologne et réside à Berlin. Dans son œuvre, il utilise des images d’archives qu’il ré active et ré interprète pour interroger l’histoire. Il s’intéresse notamment à la vie quotidienne des Palestiniens et tente d’illustrer les expériences humaines dans un contexte de guerre, de perte et de déplacements forcés. Kamal Aljafari est devenu maître de conférences à l’Académie de Cinématographie et de Télévision de Berlin. Son travail a été présenté à la Berlinale, à Locarno, à Rotterdam et également dans des musées tels que le MoMA et la Tate Modern.

Yolanda Ceballos

Yolanda Ceballos est plasticienne et architecte. Son travail explore la mémoire, le temps et la transformation à travers les systèmes sensoriels et les matériaux évolutifs : brouillard, odeur, condensation et sel. Elle construit des environnements immersifs où la perception devient structure spatiale et où l’atmosphère fait office de médium. Elle développe ce qu’elle appelle l’architecture temporelle : une méthode de construction à travers le souffle, la répétition et l’échelle du corps. Il s’agit d’une pratique de la connaissance atmosphérique, où la brume s’inscrit, les odeurs se souviennent et le sel devient le résidu visible du temps. Ses installations se déploient comme des systèmes de transformation : instables, incarnés et vivants.

Jammie Holmes

Jammie Holmes est un peintre autodidacte originaire de Thibodaux, en Louisiane, dont les œuvres racontent la vie contemporaine de nombreuses familles noires du sud des États-Unis. À travers des portraits et des tableaux, Jammien Holmes dépeint les rituels, les traditions et les difficultés de la vie quotidienne, en accordant une attention particulière au sentiment profond d’appartenance à un lieu. Ayant grandi à 20 minutes du fleuve Mississippi, Jammie Holmes a été confronté aux conséquences sociales et économiques du sombre passé de l’Amérique, dans une région très pauvre de la Sun Belt, où les vestiges de l’esclavage coexistent avec des conflits syndicaux dont l’intensité varie depuis le massacre de Thibodaux en 1887.

Gilles Roudière

Né en 1976, Gilles Roudière est un photographe autodidacte qui vit et travaille entre Tours et Berlin depuis 2005. Son travail s’oriente principalement vers les pays d’Europe Centrale et Orientale. Sa première série sur l’Albanie a fait l’objet de plusieurs expositions au festival Circulation(s) à Paris, aux Promenades Photographiques de Vendôme ou au centre photographique de l’Imagerie à Lannion. Plus récemment, il poursuit son exploration photographique en Israël, en Palestine, en Turquie ou dans les Caraïbes.
 

Chorégraphie (site du Marais - résidences de 5 mois)

résidents ABA x CIA 2025-2026 - chorégrahpie
De gauche à droite : Morgane Bonis et Manon Torné-Sistéro, Shelly Ohene-Nyako

Morgane Bonis et Manon Torné-Sistéro

Ce duo formé au début de l’année 2025 regroupe Manon Torné-Sistéro, artiste plasticienne et Morgane Bonis, danseuse et chorégraphe. C’est avec un fort intérêt commun pour les questions de réciprocité entre le monstrueux et le corps fabriqué que leurs affinités se sont créées. Cette rencontre a fait naître très rapidement la volonté de faire coexister leurs recherches et de croiser leurs pratiques dans un besoin constant de l’une et de l’autre pour parvenir à imaginer un projet de court-métrage et de performance immersive.

Shelly Ohene-Nyako

Shelly Ohene-Nyako est ghanéenne et suisse. Après avoir obtenu son baccalauréat en arts de la scène, elle suit sa formation au Centre de formation professionnelle des arts de Genève. Elle obtient ensuite un Bachelor en Performance de Danse à la Northern School of Contemporary Dance de Leeds en 2017. En 2018, elle s’installe au Ghana où elle commence à enseigner le ballet et à fusionner plusieurs styles. Son objectif est de contribuer à l’essor des arts de la scène en Afrique. Dès 2021, elle participe au projet «The Rite of Spring» (film Dancing at Dusk) en collaboration avec Sadler’s Wells, la Fondation Pina Bausch et l’École des Sables au Sénégal. Le film rassemble 38 danseurs issus de 14 pays africains, tourné sur une plage de Toubab Dialaw juste avant le confinement.


Architecture et paysage (site du Marais - résidences de 5 mois)

résidents ABA x CIA 2025-2026 - architecture et paysage
De gauche à droite : Hin Fung Sherman Lam, Tuca Vieira

Hin Fung Sherman Lam

Sherman Lam est diplômé de la faculté d’architecture de l’Université de Hong Kong (HKU), où il a obtenu son BA (Architectural Studies). Il interprète ses réflexions à travers la photographie et l’architecture et explore la relation entre la nature, l’espace de vie et l’humain. Il est le fondateur de Team Tombolo, un projet expérimental de construction communautaire lancé en 2018 qui vise à intensifier les liens entre les populations autochtones des zones rurales et les autres. Pour ce faire, il conçoit des installations modulaires et des pavillons publics qui interrogent l’espace, la communauté rurale, le paysage et la culture locale.

Tuca Vieira

Formé à la Faculté de Lettres de l’Université de São Paulo, où il se spécialise en langue et littérature allemande, il débute la photographie très jeune, en 1991, avant d’intégrer le journal Folha de S. Paulo comme photojournaliste entre 2002 et 2008. Dans son travail, il interroge l’urbanisation, l’exclusion sociale, le paysage et la mémoire. Il est l’auteur de l’Atlas photographique de la ville de São Paulo et de la célèbre photographie Paraisópolis (2004), cliché saisissant sur les inégalités urbaines. Il a reçu plusieurs prix et participé à des expositions au Brésil et à l’étranger. Il collabore notamment avec la Revista Piauí et la Revista Zum de Fotografia Contemporânea. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Salto no Escuro - reading the contemporary space. Il réalise des projets sur le paysage, l’architecture et l’urbanisme, et développe la série Hypercities, sur les plus grandes métropoles du 21e siècle.