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Annonce des finalistes du Prix Arts numériques

La Fondation Etrillard, fondation familiale suisse, et l’Académie des beaux-arts ont lancé en février 2025 la première édition du Prix Arts numériques. Ouvert aux candidats de toute nationalité résidant en Europe, sans limite d’âge, ce prix inédit récompense chaque année une œuvre numérique récente en résonance avec les disciplines artistiques représentées à l’Académie.

429 candidatures provenant de toute l’Europe ont été reçues à l’issue de l’appel à candidatures. Les jurés ont ensuite procédé à plusieurs phases présélection qui ont abouti à l’examen de 20 dossiers le 10 juillet 2025 lors du jury final organisé à l’Académie des beaux-arts. Au cours de ce jury, trois artistes ont été désignés finalistes du concours.

Le lauréat sera proclamé le mercredi 22 octobre à l’occasion d’une soirée de présentation de cette première édition du Prix Arts numériques, sous la Coupole du Palais de l’Institut de France. Il/elle recevra une dotation de 20 000 euros, en récompense de son parcours et de son œuvre numérique.

Présidé par Gilles Etrillard, président et fondateur de la Fondation Etrillard, le jury a réuni autour de Valérie Belin, photographe et artiste plasticienne membre de l’Académie des beaux-arts et Patrick Flandrin, physicien et membre de l’Académie des sciences, cinq experts de l’art numérique : Philippe Bettinelli, conservateur au service Nouveaux Médias du Centre Pompidou, Jean-Marie Dallet, artiste numérique et professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Alain Fleischer, artiste et Directeur du Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Sabine Himmelsbach, directrice de la HEK (Haus der Elektronischen Künste) à Bâle, et Margit Rosen, responsable des collections, des archives et de la recherche au ZKM Zentrum für Kunst und Medien à Karlsruhe.
 

Les 3 finalistes de l'édition 2025

portrait de Justine EmardJustine Emard

pour son œuvre
HYPERPHANTASIA - Des origines de l’image

Justine Emard est une artiste française de 38 ans qui explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie. En associant les différents médiums de l’image – de la photographie à la vidéo et la réalité virtuelle –, elle situe son travail au croisement entre les neurosciences, les objets, la vie organique et l’intelligence artificielle. Ses dispositifs prennent pour point de départ des expériences de Deep-Learning et de dialogue entre l’humain et la machine. Lauréate de plusieurs résidences notamment en Allemagne, aux États-Unis et au Japon, artiste professeure invitée au Fresnoy Studio national des arts contemporains en 2021 et 2024, elle est notamment directrice artistique de l’exposition permanente du Pavillon de la France à l’exposition universelle d’Osaka en 2025.

Hyperfantasia, Justine Emard
Hyperphantasia – des origines de l’image © Le Fresnoy, ADAGP, Paris, 2022

Avec Hyperphantasia, Justine Emard poursuit ses recherches sur les traces de l’origine des images : depuis leur apparition pariétale, à l’aube de l’humanité, jusqu’à leur naissance dans notre imaginaire et notre cerveau. À partir d’une base de données scientifique de la grotte Chauvet Pont-d’Arc et de captations encéphalographiques, une paroi vidéographique s’anime et nous invite à entrer en contact avec les images enfouies au plus profond de nous-mêmes.

 

Jonas LundJonas Lund

pour son œuvre
MVP - Most Valuable Painting

Né en 1984, Jonas Lund est un artiste suédois qui crée des œuvres – peintures, sculptures, photographies, sites web, performances – portant un regard critique sur les systèmes en réseau et les structures de pouvoir contemporains. Il crée des œuvres performatives, qui nécessitent souvent l’engagement du spectateur, où les tâches sont exécutées selon des algorithmes ou un ensemble de règles. Il explore ainsi les questions soulevées par la numérisation croissante de notre société. Jonas Lund est titulaire d’un master du Piet Zwart Institute de Rotterdam (2013) et d’un BFA de la Gerrit Rietveld Academy d’Amsterdam (2009). Il a présenté des expositions individuelles au Francisco Carolinum, Linz, à la Photographers’ Gallery (Londres), à la König Galerie (Berlin), à la Steve Turner (Los Angeles) et a participé à de nombreuses expositions collectives, notamment au Centre Pompidou, au Schinkel Pavillon de Berlin et au ZKM de Karlsruhe.

image-Jonas Lund
Vue d’exposition de “Studio Visit : How to Make Art in the Age of Algorithms”, Francisco Carolinum, OÖ Art, Linz, 2022

MVP est un projet artistique algorithmique participatif qui étudie de manière critique comment la valeur est déterminée dans le monde de l’art en créant un système où l’engagement du spectateur influence directement les résultats esthétiques. Composée de 512 peintures numériques individuelles et évolutives, l’œuvre se situe à la croisée de la tradition picturale et de l’art computationnel, transformant la nature généralement statique de la peinture en un processus dynamique.

 

Thomas MarcussonThomas Marcusson

pour son œuvre
A.I. Ball

Thomas Marcusson est un artiste suédois de 44 ans qui étudie les liens entre la théorie scientifique et la culture contemporaine en combinant la technologie avec des formes d’art plus traditionnelles, telles que la sculpture, la vidéo et les installations. Après avoir étudié les mathématiques à Göteborg, il a obtenu une licence en arts à l’Université de technologie de Sydney. Il travaille aujourd’hui entre l’Australie et l’Europe. Thomas Marcusson a reçu divers prix et distinctions, et ses œuvres ont été exposées au Powerhouse FILE (Sao Paulo), à la galerie Eyebeam (New York), à la Science Gallery (Melbourne, Dublin), au Museum (Ontario), à Bow Arts (Londres), au SIGGRAPH (Sydney), au NTAA (Gand), à NordArt (Hambourg) et à Experimenta (Australie). Il a participé à plusieurs résidences d’artistes internationales, notamment à la Cité internationale des arts à Paris.

oeuvre de Thomas Marcusson
A.I. Ball, exposition au New Technological Art Awards (NTAA 25) à Gand © DR

A.I. Ball est une installation cinétique qui traite de l’émergence de l’intelligence artificielle et des forces concurrentes qui façonnent son développement et son impact. Sur une surface blanche, des micropuces s’affrontent, résolvant à tour de rôle des problèmes mathématiques qui poussent une balle vers son adversaire de force égale, dans un jeu sans fin.