Volume des Communications 2017-2019

Volume des Communications 2017-2019

L’Académie des beaux-arts organise chaque année un cycle de communications publiques en invitant des personnalités à s'exprimer sur différents sujets relatifs aux questions artistiques dans la Grande Salle des séances du Palais de l'Institut de France. Ces conférences font l'objet d'une publication dans un recueil intitulé le "Volume des communications".
Les communications prononcées en 2017, 2018 et 2019 sont disponibles ci-dessous.

 

"Science, art et imagination géométrique"

par Jean-Pierre Luminet, astrophysicien
le 1er février 2017
 

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Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, conférencier, écrivain et poète français, spécialiste de réputation mondiale des trous noirs et de la cosmologie. Il est directeur de recherches au CNRS, membre du Laboratoire Univers et Théories (LUTH) de l’observatoire de Paris-Meudon. Récompensé par de nombreux prix, dont le prix Georges-Lemaître en 1999 pour ses travaux scientifiques, il est membre de plusieurs académies et a publié plus de cent cinquante articles pour des revues spécialisées, des dictionnaires et des encyclopédies. Il a toujours essayé d’établir des ponts entre les sciences et les lettres, d’où des ouvrages de vulgarisation scientifique et des romans traitant des grandes découvertes. Il a également publié des recueils de poésie. Passionné par les relations entre science et art, il a maintes fois collaboré avec divers artistes pour la conception d’œuvres inspirées par les découvertes scientifiques, et a lui-même présenté ses œuvres graphiques dans plusieurs expositions internationales.

 

 

"Le Caravage, peintre religieux, peintre classique : nouveautés sur l’artiste"

par Arnauld Brejon de Lavergnée, Conservateur général du Patrimoine, correspondant de l'Académie des beaux-arts
le 1er mars 2017 

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Arnauld Brejon de Lavergnée est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome en 1972-1973. Trois ans plus tard, il est nommé conservateur au département des peintures du musée du Louvre et chargé des peintures italiennes des xviie et xviiie siècles. À partir de 1987, il est conservateur au Palais des BeauxArts de Lille, dont il assure la rénovation. La même année, il prend part à l’exposition consacrée aux caravagesques français à la Villa Médicis. Le 9 juin 1993, il est élu correspondant de l’Académie des beaux-arts dans la section des membres libres. Conservateur général du patrimoine, il est chargé entre 2003 et 2012 de la direction des collections du Mobilier national.

 

"Travailler à créer"

par Pierre-Michel Menger, professeur au Collège de France
le 4 octobre 2017

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Pierre-Michel Menger est ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de philosophie et docteur en sociologie. Après avoir fait carrière au Centre national de la recherche scientifique, il a été élu au Collège de France en 2013, et y occupe la chaire de sociologie du travail créateur. Il enseigne par ailleurs à l’École des hautes études en sciences sociales. La bibliographie complète de ses travaux figure ici : https://www.college-de-france.fr/site/sociologie-travail-createur/_bibl…

 

"Une initiative pour la forêt amazonienne du Brésil" 

par Sebastião Salgado, membre de l'Académie des beaux-arts et Lélia Wanick Salgado
le 31 janvier 2018

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Sebastião Salgado, né en 1944 au Brésil, vit à Paris. Économiste de formation, il débute sa carrière de photographe professionnel en 1973. Il voyage dans plus de cent pays pour son travail, présenté dans la presse internationale et des livres tels que Autres Amériques (1986), Sahel, l’homme en détresse (1986), La Main de l’homme (1993), Exodes (2000), Genesis (2013), Koweït, un désert en feu (2016) et Gold, Mine d’or Serra Pelada (2019). Des expositions itinérantes de ces travaux sont présentées dans des musées et galeries sur tous les continents. Son dernier projet sur l’Amazonie brésilienne et ses habitants, les communautés indiennes, sera présenté au public en 2021 sous forme de livre et d’expositions conçues et dessinées par Lélia Wanick Salgado. Sebastião Salgado a reçu de nombreux prix pour son œuvre. Il a été élu à l’Académie des beaux-arts en 2016 au fauteuil de Lucien Clergue. En 2019 il reçoit le Prix de la paix des libraires allemands. Sebastião et Lélia travaillent depuis les années 1990 à la récupération de l’environnement d’une partie de la forêt atlantique au Brésil. Ils ont rendu à la nature une parcelle de terre devenue réserve naturelle en 1998 et ainsi créé « Instituto Terra » qui a pour mission la reforestation et l’éducation environnementale.

"Bonheurs et malheurs de l’esthétique" 

par Marc Jimenez, professeur à la Sorbonne
le 7 février 2018

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Marc Jimenez est philosophe et essayiste, professeur émérite à la Sorbonne, où il a enseigné l’esthétique. Spécialiste de la philosophie allemande contemporaine, il a notamment contribué à faire connaître en France les travaux de l’École de Francfort, et tout particulièrement la théorie de l’art de T.W. Adorno, dont il a traduit l’ouvrage Théorie esthétique. Il prend part activement aux controverses sur l’art contemporain : La critique. Crise de l’art ou consensus culturel ?, Qu’est-ce que l’esthétique ?, La Querelle de l’art contemporain, et consacre une partie de ses travaux aux relations entre l’art, la science et les nouvelles technologies. À la demande de Pierre Boulez, il fut rédacteur en chef de la revue de l’Ircam InHarmoniques. Depuis 1986, il dirige la Collection d’esthétique chez Klincksieck-Les Belles Lettres. Il participe régulièrement à de nombreux colloques en France et à l’étranger, et accorde une grande importance à la confrontation avec les artistes. Ses recherches philosophiques ont constamment été nourries par la pensée de Friedrich Nietzsche (Rien qu’un fou, rien qu’un poète. Une lecture des derniers poèmes de Nietzsche).

"Entre art et science : le corps en mouvement "

par Yvan Brohard, historien d’art et commissaire d’exposition
le 7 mars 2018

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Yvan Brohard est l’auteur d’une soixantaine de livres et catalogues mêlant arts, sciences, ethnologie, et plus particulièrement de l’ouvrage Quand l’art rencontre la science (2017). Il est également initiateur et coauteur du Souffle d’Hippocrate, une histoire de la médecine (2011), de Histoire de la pharmacie, remèdes, onguents, poisons (2012), des Âges de la vie (2012) aux éditions de La Martinière. La plupart de ces ouvrages ont eu le privilège de bénéficier d’une parution en Allemagne, au Japon, en Chine, en Espagne… En 2017, il est l’auteur de l’ouvrage Trémois, catalogue raisonné. Il a effectué de multiples missions à caractère artistique et ethnologique en Afrique de l’Ouest et en Asie, et monté à ce jour plus de 80 expositions en partenariat avec les musées français et étrangers, notamment en Italie, en Russie, au Canada, aux États-Unis… Chargé de mission Art et science depuis 2009 auprès des présidents de l’université Paris Descartes (aujourd’hui université de Paris), il a organisé conférences, concerts, expositions… et assuré la politique éditoriale Art et science de l’université. Il a été chargé en 2014 et 2015 par l’Académie des sciences de promouvoir le projet « Pour un universalisme scientifique ».

"Francisco Pacheco et L’Art de la peinture ou être honnête homme à Séville au Siècle d’or "

par Jean-Louis Augé, conservateur en chef des musées Goya et Jaurès de Castres
le 17 octobre 2018

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Jean-Louis Augé est poète, auteur dramatique, historien et historien de l’Art, conservateur en chef des musées Goya et Jaurès de Castres (Tarn). De formation classique et hispaniste, il a traduit et annoté en 2017 l’Art de la peinture de Francisco Pacheco en relation avec les deux chefs-d’œuvre du maître sévillan présents au musée Goya. Chevalier de la Légion d’honneur, du Mérite, et des Arts et Lettres, officier de l’Ordre d’Isabelle la Catholique ainsi que membre correspondant de l’Académie royale des beaux-arts de San Fernando de Madrid, il est l’auteur de nombreuses publications d’histoire de l’art dont L’Art en Espagne et au Portugal (2000), Goya, gravures et lithographies (2005), Dalí et le livre d’art (2014). Il a publié la pièce de théâtre Tout un ciel de Tolède (2015) qui relate la rencontre imaginaire entre Greco et saint Jean de la Croix.

"Jules Massenet, compositeur et académicien au tournant d’un siècle "

par Hervé Oléon, Vice-président de l’Association Massenet Internationale
le 7 novembre 2018

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Musicologue, expert en droit d’auteur musical, Hervé Oléon est l’auteur de nombreuses publications, dont le Catalogue général des œuvres de Massenet (co-écrit en version bilingue français-anglais avec Mary Dibbern, Pendragon Press, New York, 2016) et la biographie Lucy Arbell, voix d’ombres et de lumière (Res Lyrica, Paris, 2016, réédition 2020). Vice-président de l’Association Massenet Internationale, il est également directeur de la rédaction de la revue annuelle qu’elle édite. Il collabore avec les opéras de Barcelone, Chicago, Marseille, SaintÉtienne, Angers-Nantes et l’Opéra Atelier de Toronto. Il rédige aussi des notices d’accompagnement pour les labels discographiques Toccata Classics, Somm Recordings et Malibran Music. Depuis mai 2019, il est directeur musical à l’Oratoire du Louvre, à Paris.

"Construction d’une pyramide, l’exemple d’Abou Rawash : résultats d’une enquête récente"

par Michel Valloggia, membre associé étranger de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
le 10 avril 2019

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Michel Valloggia est professeur honoraire de l’université de Genève, ancien titulaire de la chaire d’égyptologie. Élève diplômé de l’École pratique des hautes études, docteur ès lettres, il a été membre scientifique, à titre étranger, de l’Institut français d’archéologie orientale au Caire de 1975 à 1977. Il a dirigé des fouilles dans les oasis de Kharga et Dakhleh, de 1977 à 1993, et à Abou Rawash, de 1995 à 2007. Il a obtenu le prix Delalande-Guérineau de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1988. Consultant auprès de l’Unesco, il est membre correspondant de l’Institut archéologique allemand depuis 2000 et membre de l’Institut (associé étranger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres) depuis 2013.

"Promenades nécropolitaines, du chapelet d’osselets au chabotocoptère "

par André Chabot, photographe et journaliste
le 6 novembre 2019

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André Chabot, plasticien, crée des installations où le tombeau parle et le cercueil revisité transporte ses phantasmes. Photographe, il collectionne, en noir et blanc, tombes, mausolées, hypogées, cénotaphes et catacombes, recueil inépuisable d’architecture et de symbolisme, d’exotisme et d’érotisme, de souvenirs et d’oublis, d’humour et de métaphysique. Ses photos de monuments funéraires, plus de 240 000 à ce jour, constituent un fonds unique et cosmopolite en perpétuel développement… jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce promeneur nécropolitain démasque à travers le monde les monumensonges, les déclarations d’amour hypocrites dénoncées par les avis de concessions abandonnées. Lui-même concepteur d’urnes et de monuments funéraires, il réinvente en romans-photos les héros légendaires tels Orphée ou Marie-Madeleine. Journaliste, il a multiplié les articles thématiques sur les cimetières du monde et, auteur, sa bibliographie compte une trentaine d’ouvrages, parmi lesquels un Dictionnaire illustré de symbolique funéraire et érotique du cimetière, prix de l’Humour noir en 1991. Il est avec Anne Fuard cofondateur de l’association culturelle La Mémoire Nécropolitaine.